Les nuits tropicales et les canicules n’auront pas épargné les quatre membres d’Olympic Antigua. Au pays des avalanches, la formation s’est prise d’une fièvre similaire à celle des pionniers de Stax et de Motown, égrenant un rosaire de perles soul à la lueur des néons. Dans l’ivresse du moment, il n’est pas impossible que les genoux se dérobent et que les hanches se galbent.

Pour obtenir la pop onirique des zürichois de Odd Beholder, il faut mélanger un soupçon de mélancolie, des percussions minimalistes, des synthés planants et les vibrations enivrantes de la voix d'une interprète hors du commun. Et si la morsure est inévitable, la chanteuse du groupe, Daniela Weinmann, viendra l'infliger seule sur scène. Mais rassurez vous, ses dents sont aussi tendres qu'un coucher de soleil et ses griffes aussi acérées qu'un sorbet qui fond sur l'asphalte chaud sous la Voie lactée. Un tel changement de climat n'épargnera pas les âmes !

Ecouter Fiona Cavegn chanter, c'est plonger dans un bon bain chaud et jazzy, rempli de bulles douces et pétillantes à la fois. Mêlant anglais et rhéto-roman, le répertoire de la jeune Grisonne oscille entre critiques impitoyables de l'amour, histoires de départ brutales et une passion enflammée pour la chose musicale. Depuis 2019, elle enchaîne les scènes outre-Sarine et jouera pour la première fois en terre romande à la Ferme Asile de Sion !